Photographe à l’honneur dans le magazine Art, Artistes et Patrimoine N°29

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et le texte de l’article plus bas

Et quel honneur! 3 pages de photos et de texte par Christian Tétard dans ce magazine, annonçant également une exposition exceptionnelle pour le 10ème anniversaire de la publication.

30 artistes de la région, peintres, sculpteurs, photographes et artisans d’art seront présent à Triel sur Seine les 15 et 16 juin 2019.

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Photographe à l’honneur… Laurent Grumbach

Après le baccalauréat, la voie de Laurent Grumbach se trace naturellement : un DUT génie électrique puis une école d’électronique et informatique à Nantes avec un diplôme en 1990. Son premier métier : une société d’équipement audio pour les chaînes de télévision. Il n’aime pas la routine et les travaux répétitifs, et préfère apprendre diverses professions au sein de la même société. Il est curieux et on retrouve cette curiosité dans la photographie. Son premier appareil photo est un Rolleiflex SL35E que son père lui donne à 17 ans.

C’est alors le début d’une passion qui va grandir au fil des années. Une des premières photos avec cet appareil est une antenne de télévision dans un magnifique ciel bleu avec la lune. Cette photo très critiquée s’ancrera dans les souvenirs en tant que photo différente. C’est ce qu’il recherche : la différence dans la photographie.

Autodidacte, il fera de la photographie de voyage, ayant l’occasion de visiter de nombreux pays grâce à son métier. De la photographie de paysages, mais aussi de ville, d’ambiance, mais très peu de portraits. Il n’est pas prêt.

Il se passionne ensuite pour la photographie de mouvement. Il existe un certain nombre de techniques photographiques pour évoquer le mouvement sur une image. Il choisit de développer une nouvelle technique, à base de la technologie actuelle : un mélange de flou, de stroboscopique, de lumière modulée. Ce procédé, il ne nomme et enregistre la marque ainsi que le procédé : Motion Sculpture®.

Ce type d’image s’adapte à tous les mouvements. Il commence par les sports et la danse. Ces deux activités sont les domaines où la photographie de mouvement prend tout son sens. Puis il teste d’autres mouvements, du jeté de dés à la course d’escargots (?) des photographies originales comme il les apprécie. La photo de l’escargot a été faite à l’occasion d’un concours photo sur la vitesse.

Le mot photographie prend alors tout son sens : dessiner avec la lumière. C’est le principe de base de Motion Sculpture. Pas de trucage, mais une image en pose longue, un dessin avec le sujet en mouvement qui devient la source de lumière. Il se définit comme dessinateur de l’invisible.

Laurent Grumbach est contacté par le musée du Louvre pour une image dans le MOOC (formation en ligne ouverte à tous) sur le mouvement, pour illustrer les nouvelles méthodes photographiques représentant le mouvement. Et les éditions Hachette mettent une des photos Motion Sculpture dans un manuel scolaire de physique. En 2018 il fait une exposition en Allemagne près de Frankfort. L’accueil est très enthousiaste. Cette même année il fait partie de l’exposition « Festiphoto » sur les bords du lac d’Annecy pendant 4 mois. Il publie également des images dans un magazine photo new-yorkais. Il est aussi contacté par Bordas pour une autre image Motion Sculpture dans un livre scolaire.

En 2015, il entend à la radio que les Etats-Unis et Cuba vont se rapprocher. Il décide donc immédiatement d’aller capter l’essence de ce pays avant le rapprochement. C’est un tournant photographique pour lui. Les photos deviennent plus humaines, moins de paysages, plus d’ambiance et de portraits. En 2018, c’est le nord Vietnam. Avant le départ, c’est de la recherche pour « les routes photographiques », les rizières, les paysages. La baie d’Halong est son rêve depuis longtemps. Ça, c’était avant le voyage. Arrivé à Hanoï, le voyage commence à prendre une autre forme. La rencontre avec cette population, leurs habitudes, leurs mœurs a modifié le but photographique de ce voyage. Il rencontre des gens formidables, souriants malgré leur condition de vie. Il publiera sur les réseaux sociaux une rubrique « un jour, un sourire » pour faire partager cette bonne humeur. Capter le regard devient la plus belle chose que la photographie puisse faire.

« L’appareil photo est mon adrénaline » affirme-t-il.

« Il élude la fatigue et booste la motivation ».

Laurent Grumbach est un photographe comme je les aime et comme un photographe doit être. Je ne dis pas cela parce qu’il est créatif et sensible, mais parce qu’il est « vrai » et « honnête » au sens du témoignage qu’est la vertu essentielle du photographe. Au vu de ses images en mouvement on peut croire que je délire, mais justement non. Au contraire, son niveau technologique élevé lui permet de nous montrer ce que l’on ne voit pas. Il montre la vérité sans trucage en analysant le mouvement avec la lumière.

Et puis la vérité c’est aussi dans le portrait qu’elle est visible. L’humain possède une richesse qui ne peut laisser un photographe insensible. Laurent Grumbach possède ce regard, celui des grands.

« J’ai des projets plein les yeux », dit-il. Nous allons être attentifs pour suivre son chemin.

Christian Tétard

  • Weekend Motion Sculpture : Athlétisme, badminton et danse
  • Conservatoire de Danse des Mureaux